La transmission d’entreprises constitue l'un des enjeux majeurs de ces prochaines années pour notre pays. Cette thématique est au coeur de nombreuses préoccupations européennes, nationales et régionales. En effet, le vieillissement de la population des dirigeants d’entreprise et les conséquences qui pourraient en découler sur le plan de l’activité économique et sur celui de l’emploi sont importantes. Selon les chiffres de l’INASTI, entre 2005 et 2015 la proportion d’indépendants âgés de plus de 50 ans en Wallonie est passée de 38% à 42%. Selon l’Institut Wallon, de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique (IWEPS), d’ici 2020-2025, le taux de transférabilité, pour l’ensemble des entreprises wallonnes est estimé à 23%, soit 9 439 entreprises. Ce groupe d’entreprises pèse potentiellement 100.000 emplois.
Ce thème est d’autant plus important lorsqu’on considère le taux de survie d’une entreprise transmise. En effet, la survie d’une entreprise transmise serait meilleure que celle des entreprises créées. De manière générale, on considère que 96% des entreprises transmises survivent après 5 ans alors que ce n’est le cas que pour 75% des créations d’entreprises. En outre, les transmissions préservent et/ou créent en moyenne cinq à sept emplois au bout de cinq ans pour seulement deux générés par les créations d’entreprises (Laruelle S., Ministre des PME et des Indépendants, 2012).
De plus, d’après Guy Kahn, expert-comptable et Président de l’Institut des Fiduciaires de Belgique, la transmission est d’actualité mais le sera encore plus dans les années à venir car les évolutions se font de plus en plus rapidement. En effet le monde de l’immatérialité fait référence à la vitesse du changement, à la créativité et à la capacité d’adaptation.
Enfin, plus de 95% des entreprises wallonnes sont constituées de moins de 50 salariés (IWEPS, 2015). La transmission de ces entreprises est donc une problématique importante en termes d’emplois, de croissance économique, de transfert de savoirs et de techniques.