Les communes urbaines en développement peuvent être distribuées entre deux types traduisant une gradation dans l'intensité du processus de croissance.
Le premier type rassemble des communes urbaines en croissance.
Elles se caractérisent par une densité de population comprise entre 700 et 1 200 hab./km². Elles ont enregistré, au cours des 20 dernières années, un accroissement de la population compris entre 5 et 10% et, sur la même période, une expansion de la superficie bâtie de 50%. L'accroissement de la population relève essentiellement d'un solde migratoire positif. La quasi totalité de la population (92%) est concentrée dans des secteurs statistiques fortement peuplés dont la superficie représente 37% du territoire. La superficie urbanisée couvre, en moyenne, un tiers du territoire de ces communes.
Le second type rassemble des communes où l'intensification de l'urbanisation s'est fortement accélérée au cours des vingt dernières années.
Ces communes sont moins densément peuplées que les précédentes mais ont connu une forte augmentation de la population entre 1980 et 1999 qui a atteint, en moyenne, 17%. La superficie bâtie a connu un accroissement de 81% durant cette période. Tout comme pour les communes urbaines en croissance, la population est concentrée sur un peu plus d'un tiers du territoire. La superficie urbanisée représente environ 20% du territoire de ces communes. Une population plus jeune et un taux d'accroissement naturel de la population positif différencient en outre le type des communes à urbanisation intense des communes urbaines en croissance.
Les communes urbaines en développement comportent essentiellement des communes de l'agglomération de Bruxelles ainsi que quelques communes de l'agglomération de Liège. Ces communes se caractérisent en outre par une situation socio-économique très favorable. Une commune de l'agglomération de Charleroi et une commune de l'agglomération de Namur figurent également dans le type des communes à urbanisation intense. Il s'agit, respectivement, des communes de Montigny-le-Tilleul et de Profondeville.
L'analyse des indicateurs dans les communes de Chaumont-Gistoux, Mont-Saint-Guibert et Ottignies – Louvain-la-Neuve révèle des scores remarquables pour ces trois communes. La population y a augmenté de 40% en 20 ans. La superficie bâtie a doublé sur la même période. L'indice de sénilité y est inférieur à 50% et le taux d'accroissement naturel de la population sur la période considérée est nettement positif. Les communes de Wavre et Ottignies – Louvain-la-Neuve font partie des villes de la Région wallonne que l’on qualifie de villes petites et moyennes.