Objectifs : accès au logement, logement adapté, habitat durable, complémentarité entre habiter et exploiter, préservation des spécificités territoriales et de l'identité des villages
Entre la fin des années 80 et le début des années 2000, le prix des maisons en Belgique a été multiplié par 5, celui des appartements par 4 et celui des terrains par 8. Si la hausse du foncier est observée dans toute la Wallonie, certaines parties du territoire, plus attractives, sont soumises à une augmentation plus rapide des valeurs foncières et immobilières. C’est notamment le cas des communes rurales situées en périphérie des pôles urbains ou placées sous l’influence de l’afflux touristique.
L’augmentation du coût du logement en milieu rural place une partie non négligeable de sa population dans de sérieuses difficultés d’accès, tant à la propriété qu’à la location. Les personnes les plus touchées sont les personnes isolées, les familles monoparentales et de manière générale les ménages en situation de précarité ou à revenus modestes. Par ailleurs, depuis la crise financière et le retournement du marché immobilier, les banques n’acceptant plus de financer un projet immobilier sans apport personnel et les loyers étant élevés, les jeunes couples actifs rencontrent eux aussi des difficultés à épargner cette première mise de fonds et accéder à la propriété.
Les conséquences de cette augmentation des prix de l’immobilier, couplée à une offre insuffisante en logement décent à loyer modéré sont multiples : ségrégation sociale, apparition de zones exclusivement résidentielle ; ou dites « dortoir » et habitat permanent dans des équipements à vocation touristique.
D'autre part, le mode d’urbanisation excessivement diffus en zones rurales étire les villages le long des grands axes. Sous la poussée continue de l’urbanisation, les territoires ruraux subissent d’importantes répercussions : mobilité accrue, mutations paysagères, artificialisation des sols, augmentation des coûts des équipements pour la collectivité, etc.